Tite-Pomme

Bientôt le week-end… vivement !!!! 2 jours de repos bien mérité… Enfin, quand je dis « repos », j’exagère un peu…. Beaucoup… enfin surtout j’en rêve !!! Entre les réveils à 7h 00 parce que le petit dernier descend et que les escaliers craquent à moooooooooort…. et les soirs à « pas d’heure » parce que Môssieur Franck ne sait pas lâcher la télécommande, le repos c’est plus un concept qu’autre chose. Sans compter qu’entre ces deux moments clef de ma vie (le réveil et le couché) je gère la maison bien sûr mais aussi les repas et surtout deux filles de presque 18 ans qui ont chacune un « Jules ». Enfin pas un Jules mais un Alexis et un Valentin (par ordre alphabétique et d’arrivée). Et c’est là que tout se complique généralement…. Entre l’une qui dort chez les parents de Chéri et l’autre qui ne sait pas mais qui va peut-être dormir là mais ce n’est pas sûr alors si on peut préparer 2 beefsteaks qui pourront éventuellement être congelés parce que pas sûr qu’ils soient mangés…. Bref, même les repas deviennent un « enchantement » lors de nos week-ends ! En fait, le marathon commence vers 10h 30, quand nous avons TOUS fini de déjeuner… Et oui, chez moi, tout le monde est debout avant 10h 00, sinon, je lève les fainéants à 10h 00 tapantes !!!! Donc, vers 10h 30, tout le monde a fini de déjeuner, fini de débarrasser la table et c’est là que les problèmes commencent. Avez-vous déjà essayé de virer un ado du canapé lorsqu’une playstation est branché à la télé et une manette greffée dans la main de l’ado en question ? Et bien, ce n’est pas aussi évident que ça en a l’air ! En effet, l’adolescent repu a une fâcheuse tendance à se laisser mollement tomber dans le canapé douillet des parents et futurs-beaux-parents pour accomplir ce qu’il voit sans doute comme une mission de la plus haute importance, à savoir, finir une mission dans GTA 5 ou dans Tomb Raider, ou encore dans Call of Duty. Et là, tant que tout le monde n’est pas mort dans le jeu vidéo, et bien ça ne s’arrête pas !! Evidemment chacun se dit que je n’ai qu’à faire preuve de fermeté et mettre tout le monde au pas. Mais ce n’est pas si simple… Il y en a toujours un qui se trouve « légitime » devant la télé. Entre la grande qui n’est pas là de la semaine donc le week-end, la playstation est pour elle, celle du milieu qui estime qu’avec ses révisions de bac la semaine, elle a le droit de jouer le week-end avec Ali (comprenez Alexis en version gnan-gnan…) et le petit dernier qui ne peut JAMAIS jouer parce que c’est Caliméro et qu’il n’a jamais le droit de rien (on a du l’adopter celui là mais je ne m’en souviens plus… par contre j’ai un vivace souvenir de contractions coïncidant avec l’arrivée du dit Caliméro dans la famille !!!). Bref, chacun se sent légitime dans le salon alors que l’homme et moi, tentons de fuir discrètement mais en vain car il y a toujours du ménage à faire. Le ménage parlons-en tiens…. Entre les lessives, le sèche-linge qui suit la lessive, le repassage qui suit le sèche-linge, les courses, les 3 repas par jours multipliés par 2 jours minimum hors jours fériés… Bref, j’ai l’impression de passer mes week-ends à courir et à faire à manger ! Ah si, généralement la maison retrouve son calme entre 14h 00 et 16h 00… Là, l’adolescent a tendance à retourner en enfance, ou à frôler la sénilité car il semble faire une sieste !! Dans ce créneau, le canapé nous appartient, la télécommande est à notre disposition et la télé se cale sur les émissions de notre choix (ohhhhh bonheur suprême !). Bon, ok, mais comme nous sommes de mauvais parents, et ben le calme à cette heure là, ben on s’en fout ! L’après-midi on bouge. Et lorsqu’on rentre, après 2 ou 3 appels de nos jeunes terrorisés d’avoir été abandonnés seuls, dans notre « vaste » manoir 5 pièces, on retrouve les ados dans le canapé, devant la playstation, manette re-greffée dans la main droite, avec dans la main gauche, la moitié du placard à goûter… On repense donc aux courses qu’il va falloir refaire tout en essuyant les traces de soda laissées par « personne » sur la table du salon… Re-ménage!!! Un week-end comme tant d’autres quoi ! En dans 5 jours… on r’met ça ????

Lundi, 27 avril 2015 j’ai fait une chose inimaginable pour moi jusque là…. J’ai couru !!!!! Non pas que je ne sache courir… derrière un bus, pour être bien placée au cinéma ou le jour d’ouverture des soldes…. Non, je n’ai jamais couru pour courir, juste pour le fun, juste pour le sport !!! En y réfléchissant, je n’avais jamais essayé. Je disais toujours que je détestais ça, vagues souvenirs des cours de sport jusqu’en terminale où on devait faire 3 fois le tour du terrain de foot. Je finissais, dernière, rouge courgette (ou tomate !) En tout cas, je finissais, quand je finissais, aussi colorée et molle qu’un légume en fin de vie ! J’étais celle qui rentrait 10 minutes après tout le monde parce qu’il fallait avoir terminé les 3 tours avant de reprendre une vie normale. Bref, je disais que je n’aimais pas courir, que je ne voyais pas l’intérêt. « Fadaise »… dirait ma grand-mère qui n’était même pas du sud (mais ça, c’est une autre histoire !), « on ne dit pas « j’aime pas » si on n’a pas goûté » ! Et sur ce coup là, j’avoue, je n’avais pas goûté… Bon, ne nous emballons pas, je ne suis pas en passe de devenir la première marathonienne blanche à vaincre Paris ou New-York mais bon, j’ai essayé, j’ai aimé, je vais y retourner (veni, vedi, vici quoi!) !!!!

Alors, tout est venu du fait que ma collègue… non coupine…. Coupi-llègue…. bref, VV (on l'appellera comme ça), s’est acheté des nouvelles baskets. Des belles, des Asics, des pas chères en plus… pour courir. Mais bon, VV, elle a 30 ans, un corps de rêve, un mental en béton et beaucoup de courage. Bref, tout ce qui me fait défaut en fait ! Mais je ne me suis pas démonter. Déjà, ça fait un petit moment (1 mois en fait) que l’idée trottine (en voilà au moins une qui court) dans ma tête. C’est venu depuis que j’ai offert 3 cours de coaching sportif à l’homme de ma vie (nous l’appellerons Franck pour faire court.. et puis c’est son prénom donc c’est bien !!!). Donc, j’y pensais, de loin. Et puis là, ça m’est venu. Je me suis entendu dire : « Je viendrai bien courir avec toi !!!! ». Et c’est parti ! LL (oui mes coupi-llègue ont des doubles initiales!) deuxième coupi-llègue officielle (oui je sais j’ai trop d’amies !) est venue se greffer. Donc, rendez-vous pris pour le soir même « pourquoi attendre ? » au parc à côté du bureau, en baskets, survêt et bouteille d’eau, portable et clefs de voiture à la main. 18h 00 : tout le monde (on est 3, ça fait du monde !) tout le monde donc est au rendez-vous. Et c’est parti…

Dès les premiers pas, mes 44 ans et mes kilos en trop se font distancer par leurs 28  et 30 ans et 80 kg à elles deux (si, si, elles sont vraiment bien foutues les pouilleuses).  Là, mon appli sensée compter mes pas, les kilomètres parcourus et les calories perdues (le plus important) ne veut pas se mettre en route. Elle ne trouve pas le GPS. Ben elle n’a qu’à chercher mieux, moi, j’ai autre chose à faire… Je cours MOI madame ! Evidemment, au bout de 200 mètres, je n’entends toujours pas la douce voix de mon coach fictif qui est sensé me motiver donc je m’arrête (1^er arrêt). Je bidouille, je force la chose à chercher le satellite mieux que ça et miracle…. Elle trouve ! On va pouvoir courir sérieusement. Nan mais c’est vrai quoi, moi je fais des efforts donc faudrai pas que tout soit dans le vent parce que Madame l’appli a décidé de se mettre au chômage technique !!! À partir de là, TOUT-VA-BIEN. Grand soleil, température fraîche juste comme il faut pour ne pas suer comme un bœuf gras, la musique préférée dans les oreilles, la voix mélodieuse de mon coach qui me dit quand j’ai « DÉJÀ » fait 1 kilomètre, bref, presque relax. À deux ou trois détails près, je me croirai presque dans mon canap’ posée…. À deux ou trois détails près quand même ! Les filles sont loin devant, ou déjà derrière, en fait je ne sais pas et je m’en fous. Je cours, je suis bien et ça m’étonne moi-même. Bon, je cours c’est un bien grand mot. Enfin, si, je cours, mais je ne cours pas longtemps. A mon avis entre trente secondes et une minute maximum. Ce qui me rassure c’est que Franck a commencé comme ça et que hier soir il a couru 3,68 km sans s’arrêter pour la première fois. Donc, je tiens le bon bout. Rien que le fait d’avoir fait les premières dix secondes, c’est bien parti… Et en plus, oh miracle, j’ai apprécié. Je courais jusqu’à ce que mon souffle ou mes jambes commencent à lâcher et je marchais jusqu’à ce que mon souffle ou mes jambes me rattrapent. Bref, je courais, je trouvais mon rythme et j’y trouvais même du plaisir. Toutes les bonnes choses ayant une fin, après deux tours, donc deux kilomètres, je rejoignais ma voiture pour attendre mes acolytes. Elles ne furent pas longues à arriver après avoir bouclé leur 3^ème tour  (je vous ai dit que c’était des bombasses agaçantes !). Toutes les trois, mi-fraîches, mi-rougeodes, avons fait quelques étirements avant de nous quitter, mortes mais heureuses de l’exploit et avec le sentiment d’avoir fait un grand pas dans notre vie. Un petit pas pour l’humanité, un pas de géant pour nous 3, secrétaires à plein temps et connasses à 200%.
Allez, rendez-vous ce soir, pour la suite.... On court, le retour! Session n°2.